Charlyx, mafieux à l'avenir désespéremment invisualisable

Anciennement d'humeur plutôt enjouée, Charlyx revêt désormais une personnalité mélancolique et mentalement épuisé dont il ne prend aucunement la peine de camoufler, sans compter sa légère mélomania. Malgré ce triste ensemble il s'efforce de positiver, de façon à ne jamais craquer, il prend toujours garde à ignorer les superstitions et se plait à ne pas réagir aux offenses ou provocations qui l'accablent.
Avec un côté généreux, il prend plaisir à rendre service aux autres mais a tendance à ne pas faire la différence entre abus et prières dont il est sujet.
Au final, c'est un être aux bons penchants sans forcément être très estimé ou apprécié.

Un vagabond, sans but ni ambition ; c'est la première chose à laquelle on pourrait penser en le voyant... Grand et fin, sa démarche résignée et hésitante (ceci lié sans doute à son handicap) il parait souffrir constamment, s'en laisser d'indice de plaintes sur son visage fatigué, à la peau quelque peu étirée. Ses cheveux mi-longs châtains encadrant les côtés de sa face, de façon libérée et dansante, contrastent avec ses yeux opalins, vides et cernés. Affectionnant les tons gris et neutres, il porte généralement une veste grisâtre, recouvrant des T-shirts simples, fréquemment blancs ou noirs. Il est vêtu de plus de jeans classiques, parfois remplacés par des pantalons noirs ou marrons clairs. Il a régulièrement à ses pieds de sombres chaussures de ville. Préférant garder profil bas, il ne se pare d'aucun accessoire ou autre bijou. Etant non-voyant, on le trouve souvent accompagné de sa boîte animale Ganaël, agile puma violet qui l'aide à poursuivre sa route.

La France; pays ni trop chaud ni trop froid aux environnements multiples à découvrir... C'est là que Charlyx se souvint être né et avoir grandi, dans une banale métropole au sein d'une famille formidablement ordinaire. Une des premières joies de notre intéressé fut de découvrir lors d'une sortie la campagne, immenses étendues d'herbe flanquées par-ci et là d'arbres ou autres bosquets. Il se promit dès lors de parcourir un jour ces contrées parfumées d'air pur.

Grandissant dans une ambiance sereine et dépourvue de fortes contraintes, aucune ambition ni grand désir n'occupa l'esprit de Charlyx, ce qui lui forgea au final une personnalité dénuée d'idées de violences, l'amenant à ne jamais générer de conflits ou autres situations litigeuses. Il s'aperçut tout de même un jour que sa monotone vie de citoyen était aussi fade que la ville dont il était habitant. Il décida alors de réaliser son rêve de gosse qu'il avait longtemps gardé dans une partie de son cœur. Renonçant à de lourds bagages pour s'armer surtout de courage, il quitta sans un mot son doux mais ennuyeux foyer et rejoignit les routes menant hors de la ville. Brisé fut son élan lorsqu'il découvrit avec amertume que la campagne tant rêvée était remplacée par d'immondes chantiers ou au mieux par des terrains vagues. La seule verdure perdurant s'avérèrent être les champs agricoles évidemment clôturés.
Révulsé, Charlyx s'empressa de quitter les lieux à la poursuite de son objectif. Hélas sur sa route se dressaient trop souvent les mêmes paysages altérés par l'Homme et son désespoir ne s'amoindrit qu'en atteignant les montagnes du Massif Central où il put enfin marcher dans les plaines et décors auxquels il aspirait. Mais vivant de délits allant de la dérobée de fruits des vergers aux enlèvements d'animaux des fermes, il savait qu'il ne pouvait s'arrêter longtemps aux mêmes endroits. Sans compter qu’il était porté disparu par sa famille et devait sans cesse éviter les forces de l’ordre.
Il dut continuer son chemin, jusqu'à atteindre la frontière de l'Italie, état au climat froid moins impitoyable qu'en France. Il entreprit de se diriger vers le sud afin de découvrir ce pays dans toute sa longueur. Alors qu’il tentait de dérober des fruits dans un marché de Moneglia, il fut surpris par un commerçant qui le poursuivit jusqu’à la plage où il dut subtiliser un esquif au bord duquel il s’échappa, en direction de la Sicile.

La traversée fut longue et de suite après avoir débarqué sur l’île à l’air sec, il fit en sorte de trouver un emploi temporaire afin mettre une pause à son voyage. N’étant pas énormément rémunéré, il se sentit obligé de recourir de nouveau au chapardage. Mais cette fois ses actes faillirent lui coûter la vie lorsqu’un jour il fut surpris par le propriétaire de son ciblé butin, utilisant sa boutique comme couverture d’un trafic mafieux. Il fut attrapé par d’intimidants hommes en noir qui le séquestrèrent au sein de la soi-disant boutique afin qu’il révèle ses intentions vis-à-vis de la boîte du fait de son acte si suspicieux. Charlyx s’en tira comme il put grâce à son bon sens de la diplomatie, mais ces gangsters, qui au final étaient loin d’être particulièrement cruels, refusèrent de laisser partir ce jeune homme qui risquait malgré tout de révéler au grand jour leur sombres entreprises. Ils lui imposèrent donc un choix peu engageant mais non négligeable se présentant comme tel : rejoindre leur organisation en tant que larbin ou disparaître définitivement. Ce fut plus par curiosité que par goût à la vie qu’il décida de se placer sous leur “tutelle“. C’est dans une ténébreuse voiture aux vitres teintées qu’ils l’emmenèrent à Syracuse, ville où se tenait le siège de l’organisation. Il fut rapidement conduit devant le dirigeant mafieux à l’œil terriblement scrutateur qui s’enquit de l’accepter après un curieux entretien durant lequel il apprit l’existence et l’utilité des flammes de volonté. Il admira cette pure forme d’émotion dès le premier regard sur celle flamboyant sur l’anneau du parrain. On lui fournit un pareil bijou apparemment de qualité inférieure, en échange de sa fidélité envers le groupe qui punissait sans retour quiconque osait s’en défaire. C’est à partir de cette période que la vie de Charlyx prit un nouveau tournant. Son engagement fut suivi peu après par la première apparition de sa flamme à son doigt orné, violette de couleur, différente donc de celle du parrain aux teintes orangées. Il apprit donc à se battre avec des ustensiles exceptionnels reposant dans des boîtes liées à ses flammes. Il vivait désormais de missives frauduleuses ordonnées par ses supérieurs. Ce mode de vie ne lui déplaisait pas et il exécutait les commandes sans rechigner tout en glanant des informations sur ce monde secret et fantaisiste que formait la Mafia. C’est de cette manière que le jeune mafioso apprit l’existence d’une étrange maison au milieu de nulle part acceptant criminels et autres combattants de l’ombre en tous genres.

Pourtant il vit son mode de fonctionnement d’un tout autre œil lors de son premier meurtre qui en lui, détruisit une partie de son raisonnement ; il se savait né pour tout arpenter, mais pas pour tuer…
Cet évènement le répugna pendant un certain temps, le mettant en proie à de tristes idées noires, sachant que son “emploi“ l’amènerait à recommencer, souvent. Et une fois était déjà trop.

Charlyx pris la décision de fuir cette ordre dénué de sens, et c’est à ses risques et périls qu’il quitta en douce la famille, emmenant malgré tout avec lui son anneau et ses boîtes, plus un sceptre de combats en acier multifonctions subtilisé au centre de développement des armes du QG. Ses boîtes furent trop rapidement détruites au cours d’un combat l’opposant à ses ex-confrères devenus ses poursuivants.

A court de ressources pour survivre, il s’enquit de trouver la demeure légendaire accueillant qui désirait rencontres, duels ou bien refuges. Il finit par rejoindre ce lieu, éreinté mais curieux de voir quels types de mafieux pouvaient y passer. Charlyx ne fut pas déçu ; il fit la connaissance de nombreux personnages à fortes personnalités chacun. Fortes et toutes différentes. Personnes ne jouait le rôle de moutons qu’il avait du connaître auparavant. Il apprit de plus à ses dépens que la plupart étaient membres d’une ou de l’autre de deux familles distinctes, s’opposant dans de violentes batailles dans le but d’obtenir les anneaux Vongolas, anneaux des plus puissants parmi ceux composant le terrible trinisete. Ces batailles se déroulaient sous l’impartialité de juges à la puissance incomparable et à la parole incontestable. Charlyx, tout nouveau dans cette assemblée resta un bon moment indépendant, subissant parfois parmi tant d’autres la preuve de puissance de la fière famille Millefiore commandée par le joueur et cruel Byakuran Gesso, alternée par l’insatiable et fourbe soif de sang des Sociopathes dirigée par le démoniaque KuroTaka. Ce dernier profita du manque de répondant de la part de Charlyx pour l’utiliser comme cobaye d’une improviste expérience consistant à mêler son sang à celui du simple humain. Le corps du damné eu de bien curieuses réactions liées à son attribut des nuages. Cela lui conféra un corps à la consistance mutagène selon sa volonté ; il put donc passer d’un état solide à un état plus ou moins gazeux lui permettant une régénération particulière et avantageuse.

Il apprécia rapidement tous ces bons moments entre mafieux en tous genres, il n’y avait aucune monotonie d’un jour à l’autre ; un coup il festoyait avec tout le monde, un autre la maison devenait un vrai champ de bataille où se confrontaient rivaux et alliés devant repoussés parfois ensembles de multiples invasions de créatures sortant tout droit de l’imaginaire.

N’appartenant toujours à aucune famille, son indépendance fut bouleversée par la venue de Naen Thenguel Tendrecoeur, désireux de fonder la XIème génération de la famille Vongola. Celui-ci se tourna vers Charlyx pour lui proposer le poste de gardien du nuage et bras droit de la famille, honneur qu’il accepta avec joie et respect. Son nouveau parrain lui offrit un digne anneau du nuage de rang A, accompagné de trois boîtes du même élément dont l’une renfermait un puma que Charlyx baptisa Ganaël. Il se vit offrir de plus une étrange boîte façonnée subtilement par Naen nommée Tobi Aradam.

Une arène s’érigeait au même moment dans le but d’y voir se dérouler des combats dignes de ce nom. Charlyx eut la possibilité de tester ses qualités de combattant du nuage dans un duel l’opposant à Tobia, homme de l’ombre avec qui il avait trouvé bonne entente. Mais cet adversaire était le gardien de la foudre des sociopathes et le manque d’expérience de Charlyx face à ce marchombre d’acier lui coûta la victoire, malgré ses pouvoirs spécifiques.

Charlyx était ravi de contribuer à l’existence des Vongolas qui évoluaient petit à petit, pourtant il remarqua de palpables tensions vis-à-vis des familles rivales envers la sienne. C’est alors qu’en arpentantt l’enfer, nouveau “terrain de jeu“ ouvert à tous, la famille Millefiore entreprit de se défouler avec mépris sur Charlyx et son parrain qui finirent tous deux en sang. Alors que le « nuage ambulant » agonisait, il eut la peine de voir Naen manchot d’un bras semblant perdu en plein délire. C’est subitement qu’une immense flamme l’entoura et l’emporta hors de ce triste monde. Leurs bourreaux maintenant désintéressés s’en allèrent et Charlyx put finalement sortir lui aussi, douloureusement et rageant.
Après ces évènements il ne vit plus son vénéré parrain qui avait littéralement disparu. La XIème génération des Vongolas fut dissoute puis Charlyx et quelques autres membres durent se serrer les coudes pour persister, sans meneur. Hélas, pour achever leur volonté de lutter, les familles ennemies firent en sorte de les persécuter à souhait, forçant du moins pour Charlyx à s’exiler, peiné et désespérément décidé à retrouver celui à qui il devait tant.

C’est de là que démarra la partie la plus sombre de la vie de notre doux rêveur. Mais jamais sans une perle de lumière…