HRP : Bonsoir à toutes et à tous.
Bon, personnellement, je ne pense pas que tu mérites le moindre malus pour ce temps de réponse, Saikô. Tu as une vie IRL, et tu as parfaitement le droit d'avoir des pannes d'inspiration. Même si, c'est vrai, tu m'as un peu retardé dans le RP, je t'assure que je ne t'en tiens pas rigueur =) Enfin voilà, du moment que tu t'éclates aussi, et bien... c'est repartis !
Juste une chose, à l'époque où on a commencé, je n'avais pas de version définitive de mon Anneau du Ciel des Eternels. Donc maintenant, je suis en mesure de le décrire, etc., et il est actuellement sous sa première forme (l'Ouroboros simple, et non les deux artefacts, que je "déclencherais" plus tard dans le RP). Voili-voilou, c'est partit pour mon dernier post ! =)
POST 5
Anawak courait dans les couloirs du bateau, franchissant portes, salons, escaliers à grande vitesse, manquant plusieurs fois de glisser sur le parquet recouvrant intégralement les sols. En différents endroits, sur les murs, derrière les tableaux restant accrochés dans le somptueux navire, etc., il laissa couler sa main et accrocha de petits objets rouges et noirs. Mais quels pouvaient bien être ces petites choses...? Bonne question... Mais savoir cela, encore faudrait-il remonter quelques petites minutes plus tôt, au moment où le Ciel des Eternels s'était précipité dans l'escalier descendant dans les entrailles du bateau...
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Léon avait donc jeté une dizaine de rames en bois, lourdes et imbibées de Flammes du Ciel, en direction de son adversaire du moment. Il n'avait pas attendu de voir si son attaque avait ou non porté ses fruits, et rapidement avait courut jusqu'aux battants de bois encadrés de rambardes sculptées pour se glisser dans les escaliers. Ceux-ci, il le savait, le mèneraient au premier sous-sol du navire. Il y avait encore deux étages, en-dessous. Avec le pont, cela faisait quatre. Quatre étages dans ce bâtiment de bois massif, plus ou moins sculpté, ancien et pourtant encore en bon état. Du moins, avant leur arrivée qui avait occasionné déjà de lourdes pertes à ce pauvre bateau pirate. Le bois, ça brulait avec une redoutable simplicité, en général, même au milieu d'un océan... A peine fallait-il y rajouter un peu de bonne volonté, et on pouvait obtenir un bon feu de la Saint-Jean à grande taille.
C'est en songeant à cela que le jeune homme avait sauté la première volée de marche pour atterrir deux mètres plus bas et se rattraper à un mur pour ne pas tomber par terre. Tout en continuant sa course dans les entrailles du bateau, il décrocha l'une des petites Boîtes métalliques accrochées à sa ceinture de cuir noir. C'était une Storrage-Box, qui contenait de petites puces noires et rouges, en assez forte quantité, ainsi qu'une télécommande. Il saisit une mini-bombe, car c'était bien de cela dont il s'agissait, et la fixa d'un coup à un mur. Puis il fit de même avec quelques autres explosifs, très rapidement, et sans cesser sa progression.
Alors qu'il ne cessait de disposer aux murs et au sol les petits bijoux technologiques, il entendit un bruit d'explosion, un choc qui se répercuta partout dans le grand navire. Il se douta que Saikô avait dut être touché par les rames qu'il lui avait lancé quelques instants plus tôt à peine avant de descendre. Normal, c'était fait pour ! Oh, bien sûr, il ne s'attendait pas à ce que le Second de la Fenice Nera soit réellement affecté par ses Flammes du Ciel, là, mais il avait plus cherché à gagner du temps, ou en tout cas suffisamment pour s'enfuir plus bas. Et jusqu'ici, ça avait bien fonctionné. Mais le Bras-Droit de Kuna n'allait sans doute plus tarder à venir le rejoindre, ou à chercher à le débusquer ; il ferait donc mieux de ne pas trop traîner ici. Il devait se dépêcher !
Dès qu'il aperçu un nouvel escalier, il se jeta dedans, sans oublier, au passage, de larguer quelques explosifs supplémentaires... Il avait blindé le premier sous-sol, au niveau de la poupe du navire, et il ne comptait pas s'arrêter là. Cet étage là aussi y passa, et il y disposa au moins trois douzaines de bombes. C'est d'ailleurs depuis là qu'il entendit des bruits de pas. Ceux de quelqu'un qui lui courait après, et qui résonnaient dans les larges couloirs vides. Saikô s'était mis en chasse... C'était une bonne chose, puisque cela permettait à l'Eternel de disposer encore un peu de temps pour mettre à exécution son plan.
Il descendit encore et arriva aux cales du dernier sous-sol, toujours juché sur la partie arrière du bateau. Il y largua les dernières petites bombes qu'il possédait. Mince, il devrait encore en racheter, et en plus, ça n'était pas donné ! Mais bon, il avait une paye sympathique avec l'Eterna Famiglia, les parts qu'il avait dans différentes sociétés, les Familles qu'il obligeait à lui verser une certaine somme d'argent chaque semaine, divers petits business, ou encore des contrats irréguliers... Quoi qu'il en soit, un voyage à Kyoto s'imposerait pour trouver le fabriquant de ses petites merveilles. Le jeune homme ne garda en main qu'une seule petite puce, et remonta à pas normaux les escaliers : il remontait sur le pont...
Bizarrement, et c'est seulement maintenant qu'il le remarqua, il n'entendait plus Saikô courir en tous les sens. Il avait dut comprendre le risque qu'il encourrait à courir après un mafieux énervé ? Et sans doute avait-il lui-même mit à exécution un plan pour abattre l'Eternel... C'était donc à son tour de se méfier de ce qu'il y avait autour de lui, maintenant. Il entendit un craquement et se retourna en sursaut, mais ce n'était rien, juste un craquement quelconque.
" Ah, saleté de rafiot, quand je t'aurais quitté, je serais bien plus heureux. Mais sache aussi que je ne te quitterais pas sans avoir obtenu la victoire face à Saikô... Alors fais-moi vaincre ! "
Le jeune homme arriva au premier sous-sol, et vit une cigarette tomber par terre, où elle en rejoignit quelques autres. /!\ ALERTE ROUGE /!\ Il comprit qu'il avait un gros problème et attrapa la télécommande qu'il avait sortit en même temps que ses explosifs. Il enfonça son pouce dans le bouton rouge à l'instant même où une balle venait frapper dans le tas de cigarettes légèrement recouvertes d'éclairs verts. Et une énorme déflagration secoua le navire, venant de partout à la fois.
Le dispositif de Saikô atteignit en pleine face le jeune Eternel qui n'avait eut que le temps de protéger son corps d'une fine barrière de Flammes orangées, venant apporter de nouveaux dégâts à son corps déjà bien amoché. Son piège à lui fit exploser les petites bombes, qui n'étaient pas prévues pour de la destruction massive, mais plutôt méthodique. Ainsi, tout l'arrière du navire fut emporté par ses soins, sombrant dans la mer et laissant l'eau emplir le bateau par l'arrière.
Blessé, Anawak se débrouilla néanmoins pour se relever, à bout de force, et à remonter sur le pont, pendant que toute l'épave se soulevait progressivement. Il remonta comme il pouvait le long du plancher glissant, cherchant brièvement Saikô du regard. Arrivé au niveau de la figure de proue, il contempla le pont, incliné à plus de soixante-dix degrés, et regarda les dégâts : le bateau n'en n'était pour ainsi dire plus un. L'arrière n'existait plus que partiellement, et sombrait de plus en plus vite dans les flots, emmenant avec lui tout le reste. Le Fenice avait disparut, apparemment, et seuls les requins s'offraient à Léon, qui avait lui-même, il le regrettait maintenant, détruit sa barque...
Prit d'un soudain élan, d'une irrépressible envie, il se leva de toute sa hauteur sur la proue, mis les bras en croix et, les cheveux battants au vent, hurla :
" JE SUIS LE ROI DU MOOOOOOOOOOOOOOOOOOONDE !!" qui s'acheva en une toux désagréable punissant cette stupide envie de crier.
Puis il sentit le bateau partir de plus en plus, et, dans un ultime élan de survie, agrippa une large planche en bois qu'il arracha au rafiot en pleine noyade avant d'attendre le contact de la mer, son futur radeau de fortune en main. Il n'aurait plus qu'à utiliser ses derniers restes de Flammes et ses revolvers pour lutter contre les squales... ou un Saikô qui n'en n'avait sans doute pas encore finit.
Il était mal, là...
Voilà-voilà, après le prochain et dernier post de Saikô, ce sera la fin de ce combat... Vivement la fin, et vivement le jugement ! Merci pour tout Saikô, et à toi aussi Princesse