Kangaryu Team

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4 participants

    La salle d'entrainement

    eleven
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    Message  eleven Ven 3 Juin - 23:52

    Alors, voici une petite nouveauté de l'arène, qui j'en suis sûr, va plaire à certain.

    Le principe est simple, vous arrivez dans une salle de simulation avec votre adversaire ou face à un PNJ que vous aurez imaginé ou que les autres auront imaginés spécialement pour la salle d'entrainement, puis vous choisissez un terrain, ce terrain peut être n'importe lequel, un terrain déjà existant ou une nouveauté que vous voulez tester, ou même un terrain de l'ancienne arène qui n'est pas réapparu depuis... Bref, plus de liberté quoi... Je précise que TOUT les terrains sont jouable même les terrains de légende, il faudra juste tenir compte du malus dans le RP, mais de toute façon, il n'y en ara pas dans la note, puisqu'il n'y aura pas de note, ainsi pas besoin d'arbitre pour lancer un entrainement !

    Par contre, je serais intransigeant sur certains points : Entrainement ne veut pas dire RP à l'abandon, donc si je vois que vous lancez à tout va des entrainements, mais que vous les finissez pas, je supprimerais les posts au bout d'un certain temps, tant pis pour vous!

    Je vous demanderais comme pour les arbitres de l'arène de faire un post résumant les protagonistes et le nombre de post que vous visez, ce nombre est approximatif parce que vous pouvez le dépassez bien sûr, ça reste un entrainement donc c'est plus libre...

    Pour l'instant, il y a qu'une seule salle d'entrainement car il faut bien tester le principe, si ça marche et que ça se bouscule pour s'entrainer, d'autre salles seront créés

    Je précise que cette salle sera aussi mon labo d'expérimentation de nouveaux terrains, de PNJ, et pourquoi pas de combat en 2 VS 2, et autres... Autant dire qu'il y a de quoi s'amuser, je vous le garanti Wink

    liste des PNJ :

    Eleden Filien V, personnage créé par Tobia :

    Spoiler:

    liste des terrains "tests" :

    Spoiler:


    Dernière édition par eleven le Lun 28 Nov - 11:37, édité 2 fois
    gin
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    Message  gin Dim 5 Juin - 13:34

    Training no powa !
    Gin VS Ganma
    Post : 4
    Terrain (en test) : La Centrale
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    Message  gin Dim 5 Juin - 13:52

    1

    *Un rayon électrique frappe le sol afin de laisser un corps gisant sur le sol. Quelques secondes plus tard , ce corps s'anima et l'homme parvînt à se lever. Il se tenait face à un grand bâtiment , d'où il sentait des ondes électromagnétiques , et observait des éoliennes. De loin il voyait un bâtiment clôturé et fourni d'une pancarte "Biohazard , présence de radioactivité , risque de mort"*

    - Ouah c'est spécial ici. Même le transport ...

    *Il décida d'entrer dans le bâtiment, y vît de multiples câbles électriques , des circuits , et beaucoup de métal. Cependant Gin sentait qu'il n'était pas le seul présent dans cette centrale. Il laissa alors sortir de sa boîte sa panthère , puis s'arma de sa lance. Avant de se hâter et d'essayer de rechercher la présence.*

    *Il arriva dans une pièce assez spacieuse , les murs étaient composés d'alliage de différents métaux , et le plafond était armé d'un gigantesque aimant. Soudain , pas une ni deux mais 5 boules le frappèrent au ventre. Ces boules chargées en électricité le foudroyèrent . Dans le même temps la panthère était en proie avec deux renards qui étaient capable de voler.*

    *Un homme volant apparu , il était armé d'une queue de billard.*
    *Gin , se reprenant observa son adversaire et déclara*

    - Mais t'es qui toi ?

    - .....

    *Gin concentra des flammes de la foudre dans sa lance avant de foudroyer son adversaire. Le Black Spell se protégea de cette foudre par son "Lightning Mare Ring" , écran électromagnétique qui l'abrite d'attaque. L'Eterna saisît une autre boîte , contenant son autre arme. Les particules en sortirent. *

    2

    *L'Eterna faisait face à un adversaire considérablement fort. Il devait trouver un moyen de porter des attaques efficaces. Il avait donc sorti ses "Particella Cariche". Gin entendît un rugissement de sa panthère, c'était une demande. Le jeune homme envoya une décharge à sa bianca pantera qui devenait plus robuste , elle parvenait à tenir tête aux renards. Dans le même temps , Ganma avait placé ses boules autour de l'Eterna , qui se fît électrocuter. L'attaque produisît une petite explosion.*

    - Même pas mal !

    *La fumée se dissipait, son adversaire constata qu'il était équipé d'une combinaison , l'ayant protégé de la foudre. Sa misto Fulmine , et sans comprendre comment , la Fausse Couronne Funéraire se retrouva foudroyé sur place , avant d'être collé sur l'aimant géant.*

    - Ganma , je me nomme Ganma.

    *Profitant de l'absence de défense de son adversaire , Gin envoya un Double Edge , la vague de flamme céleste et foudroyante toucha en plein fouet le Millefiore. Ensuite , l'Eterna et son compagnon sortirent de cette salle. Pendant que Ganma se décollait de l'aimant.*

    3

    *Gin sortît du bâtiment, avant d'entrer dans une eolienne. Il préparait une attaque contre son adversaire , il prévoyait un cross clow avec sa panthère. Cependant Ganma était capable de voler , et ses renards aussi , il fallait donc le prendre par surprise et par les airs. Pour cela il monta tout en haut de ce générateur.*

    * Il patienta jusqu'à apercevoir l'ennemi. Sur lequel ils sautèrent lui et sa panthère avant de pratiquer leur cross clow aérien. A mi distance la fausse couronne funéraire les vît , au moment d'impact , les renards vinrent protéger leur maitre.*

    - Jvais m'écraser .....

    *La panthère retomba sur ses pattes , son maitre sur la tête. Sonné , l'Eterna ne vît pas arriver la multitude de boule de billard sur lui. Au sol, il reprît peu à peu ses esprits , conscient qu'il ne pourrait gagner s'il ne se battait pas lui aussi dans les airs.*

    *La tête ensanglanté, il rappela sa panthère afin de faire venir son pégase. Equipé , Gin pouvait voler. Sans que son adversaire ne le remarque , Gin avait rassemblé autour de lui ses particules , qu'il alignait doucement en carré. Le pégase faisait quant à lui face aux deux renards, qui s'échangèrent divers coups.*

    - J'ai une petite surprise pour toi !

    4

    *Pendant qu'il parlait, le placement des particules était terminé , elle formé un cube autour de Ganma. Il ne manquait plus que l'alimentation, Gin diffusa des flammes de foudre et du ciel qui activèrent cette cube. Ganma fût emprisonné à l'intérieur. Mais la cage de foudre ne semblait pas gêner Ganma qui parvenait à reconduire la foudre de la cage , qu'il dirigea vers Gin.*

    - Me toucheras tu ?

    * Il envoya la foudre vers Gin , qui l'esquiva en haussant son altitude. Les particules qui formaient la cage se divisèrent alors en deux groupes , l'un se plaça derrière ganma et l'autre autour de Gin.*

    - Bon il est temps de tester quelque chose qui va faire mal.

    *Le groupe autour de Gin foudroya d'un puissant éclair le corps entier de Gin, l'électricité fût en partie réduite par sa combinaison mais pas la puissance de l'attaque. Les particules se collèrent ensuite tout le long du corps de l'Eterna. Un rayonnement apparu , puis le jeune homme disparût de la vision de Ganma. Un noveau rayonnement se fît, en direction du second groupe de particules , qui se trouvaient derrière l'ancien Giglinero.*

    - Hoaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !!!!!!!!!

    *L'adversaire entendît un cri se retourna et vît Gin apparaitre dans les airs , et comme poussé par une force mystérieuse foncer vers le sol*

    - C'est pas encore ça ....

    *Il atterrît sur le bâtiment le plus dangereux , la centrale nucléaire. Son atterrissage provoqua une surcharge électrique et une surchauffe du noyau. Gin, sentît des radiations, il avait des nausées et mal à la tête. Il se couvrît de flamme protectrice le long de son corps. Avant d'essayer de nouveau sa "téléportation". Il n'avait encore que deux essais , son corps ne résisteraient pas à plus. En effet pour pouvoir se téléporter en gardant un corps normal, il devait se foudroyer afin de rassembler ses molécules, les rendant plus solides, avant de les désassembler à l'aide des ses particules , et les faire rapparaitre instantanément dans un autre lieu où il est capté par ses particules , d'où la scission en deux groupes. *

    -Faut que j'essaye !

    *Il essaya , et cette fois apparût derrière ganma, sans être poussé , il était stable. Il concentra ses flammes du ciel dans son gantelets. En forma une boule qu'il envoya sur Ganma.*
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    Message  eleven Mar 13 Sep - 12:35

    nouveau PNJ ajouté !

    PS : Fil', se personnage est fait pour qu'on l'affronte en double ^^
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    Message  Lambo Bovino-X Dim 6 Nov - 20:23

    Bonsoir à toutes et à tous.

    J'aimerais, si c'est possible, réserver la salle d'entraînement que voici pour le week-end prochain. J'aimerais RP, brièvement, juste pour développer de nouvelles techniques en toute légitimité, avant de commencer les combats de la Coupe des Duos. Pour ce soir, disons-le clairement, c'est fichu, je ne compte pas me lancer dans plusieurs heures d'écriture maintenant, je ne suis pas assez motivé. Alors je remet ça au WE prochain. Sinon, si quelqu'un a vraiment besoin de la salle d'ici là, et bien ce n'est pas grave, je m'arrangerais autrement, avec mes "Retraces" par exemple. Voilà, c'est tout. =)

    Merci et au revoir.
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    Message  eleven Dim 6 Nov - 21:36

    Pas de soucis, au pire une fois ton premier post fait, tu n'auras qu'à l'éditer, et comme ça si d'autres veulent la salle, ils posteront à la suite Wink
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    Message  Lambo Bovino-X Sam 26 Nov - 22:10

    HRP : Bonsoir à toutes et à tous.

    Voilà, donc, une semaine après avoir achevé l'entraînement de mon personnage dans l'une des salles adéquates, je compile les 4 Actes qui le composent. Donc, pour situer chronologiquement tout cela, ça se passe après le retour de la Famille du Mont Olympe, et après une petite virée dans les mines, ici. Pas grand chose d'autre à savoir, à vrai dire... Enfin voilà, pour ce qui n'ont pas encore lu mais se trouvent intéressés, voici donc la version finale de l'entraînement de Léon Anawak pour la Cambio Forma !

    Acte 1


    Léon Anawak déambulait dans la grande propriété de l’Eterna Famiglia, toujours en construction, mais déjà bien aboutit, et déjà magnifique, respirant la richesse de la récente Famille. Il s’était toujours sentit un peu étranger, ici, pas tout à fait à sa place. Mais depuis son retour, avec tous les autres, du Mont Olympe, il était enfin pleinement intégré dans cette demeure, avec ses gens, ses amis, sa Famille. Ils étaient unis par des liens puissants, pratiquement fusionnels, et malgré quelques tensions possibles, ils étaient soudés et à l’écoute les uns des autres. C’était comme ça qu’il avait toujours imaginé une vraie Famille, même dans le monde mafieux : unie. Et il n’avait pas trouvé une telle unité du temps où il était dans la Millefiore Famiglia, chose faite ici. Il était l’un des sept Gardiens Eternels, et se sentait terriblement bien ici…

    Le Ciel des Eternels sortit de l’allée pavée dans laquelle il se trouvait depuis quelques minutes, et partit se promener dans des petits sentiers dans la forêt aux grands arbres attenante aux bâtiments de la Famille. Ici, la végétation était souveraine de la vie. Il y avait bien entendu une faune également bien développée, mais au plus profond des bois, même les oiseaux cessaient de chanter, et un silence religieux et imposant régnait, dans la pénombre ambiante. Il aimait assez se sentir au calme, ici, isolé de tout, et même des bruits des machines travaillant sur le QG. Il s’arrêta au bord d’une petite source d’eau sortant d’entre deux rochers, et formant une petite mare survolée par des libellules et des éphémères. Accroupis au bord de l’eau, contemplant d’un air distrait le reflet que lui renvoyé la surface miroitante.

    Les minutes passèrent, toutes aussi calmes, douces et silencieuses. Puis il y eut un coup de vent, qui emporta une grande feuille de chêne sur l’onde, qui se déforma, les vaguelettes se propageant en cercles concentriques et modifiant le visage d’Anawak dans le miroir liquide. Le jeune homme prit une inspiration et se saisit de la feuille qui l’avait ramené à la réalité. Il la contempla à son tour, puis la relâcha, la laissant doucement glisser le long de ses doigt pour retomber dans la petite mare.

    Le mafieux se releva et se remit en marche, sans un regard pour ce coin de paradis, cathédrale de végétation dans une clairière isolée du monde, vers l’orée du bois. Quand il fut ressortit de la dense et grande forêt, il retrouva le chemin blanc qu’il suivait avant sa dérive au milieu des arbres et de la nature. Continuant à marcher sans but précis, il trébucha soudain sur une dalle dépassant légèrement plus que les autres. Il jura machinalement, et aperçu du coin de l’œil un reflet d’or à son doigt. Son Anneau du Ciel, nouvellement acquis en Grèce… Il en était terriblement fier, de cet artefact. Un petit serpent d’or se mordant la queue. L’Ouroboros symbole de sa Famille. Il avait à nouveau reprit cette forme-ci… Etrange. Lorsqu’il s’était battu dans les mines, aux côtés de la petite Alice et de Gin, il s’était passé un phénomène inattendu : sa bague avait radicalement changé de forme, et s’était transformé en deux objets. Un autre Anneau qui avait prit la place du précédent, et un bracelet à son poignet droit, tout nouveau et resplendissant. Avec ces deux choses, pendant un moment, il s’était senti invincible, intouchable, surpuissant… Un sentiment de bien-être hors-du-commun l’avait envahit. Mais depuis, il l’avait quitté, lorsque quelques temps plus tard, il avait reprit sa forme d’origine.


    « Dommage, tout ça » dit-il simplement pour ponctuer un peu ses pensées. Sa voix était légèrement rauque. Il parlait peu en ce moment, restant souvent seul et marchant dans la propriété de la Famille. Il s’entraînait beaucoup, mettant au point de nouvelles techniques pour devenir de plus en plus fort. Il en avait mit en point quelques-unes, depuis son dernier combat, contre Saikô, et ne comptait pas s’arrêter là. En ce moment, il travaillait sur une nouvelle forme de combat, qui pourrait lui donner un gain de pouvoir radical, s’il parvenait réellement à la mettre au point… Mais il avait beaucoup de difficultés !

    Plus ou moins consciemment, les pas du jeune homme l’avaient d’ailleurs conduit vers la salle d’entraînement qu’il utilisait presque tous les jours. Il y en avait beaucoup, sur la propriété de l’Eterna Famiglia, certaines étaient de simples gymnases, des salles de musculation, etc., alors que d’autres étaient très utiles, renfermant juste ce qu’il fallait à certains types d’éléments pour s’entraîner durement. Lui restait souvent dans la salle de diamant, nommé ainsi non pas à cause de la matière dont étaient faits les murs, mais juste en rapport avec la solidité de ceux-ci. Malgré leur résistance, il les avait déjà par trois fois réduits à néants, en une semaine d’entraînement intensifs… La salle souterraine était heureusement bien conçue, et il ne s’était pas pris le plafond sur la tête, mais il s’en était fallut de peu. Heureusement, malgré les destructions occasionnées, il existait des agences qui pouvait construire très rapidement des bâtiments au summum de leur solidité, et c’est pour ça que d’un jour à l’autre, il pouvait réutiliser les mêmes installations.

    En revanche, s’il y avait au moins une personne qui n’était pas très contente de ça, c’était Ayame, sa chère supérieure ! Les coûts de reconstruction, en plus des frais occasionnés par le QG en travaux, n’étaient pas donnés, et en raison de son entraînement, Léon ne rapportait pas beaucoup d’argent à la Famille, puisqu’il n’avait pas le temps de remplir beaucoup de contrats. Il se promit néanmoins de récolter un peu dans quelques jours, pour aider sa dirigeante et sa Famille !

    Arrêtant momentanément le flot incessant de ses pensées virevoltantes, il poussa les premiers battants pour entrer dans le bâtiment. Il passa trois contrôles, descendit deux étages, et arriva enfin où il le désirait : la salle de diamant. Large, longue, immense, comme une immense boîte aux murs gris, blancs, noirs et oranges, respirant la solidité. L’air y était frais, agréable, pur car ramené de l’extérieur par des conduits d’aération. Un grand nombre de caméras de haute précision se trouvaient là, un peu partout, et on pouvait visionner les vidéos dans le local prévu à cet effet pour corriger ses défauts en entraînement. Pour la technique qu’il travaillerait encore aujourd’hui, il s’était déjà largement observé, mais ne comprenait pas d’où venait le problème…

    Il réessayerai, aujourd’hui encore. Inlassablement… Une seule appréhension demeurait : celle de revoir à nouveau
    L’Autre

    Acte 2

    Léon Anawak resta debout à l’entrée même de la grande salle, contemplant l’état dans lequel elle se trouvait, parfaitement remise à neuf depuis la veille au soir. Qui aurait pu croire qu’elle avait été quasiment réduite en miette moins de douze heures plus tôt ? Bien évidemment, personne. Et pourtant, c’était le cas. Mais maintenant, il n’avait plus à y penser. Les dégâts, ce n’était même pas réellement sa propre puissance qui les avait causés, c’était L’Autre, encore et toujours. Il s’était montré plus rusé et plus fort encore qu’avant. Comme si à chaque fois que le jeune homme devait le rencontrer, il le connaissait de mieux en mieux. Peut-être cela tenait-il du fait que les affrontements étaient trop rapprochés, ou que son appréhension montait en flèche dès qu’il l’apercevait, systématiquement ?

    Quoi qu’il en soit, la journée d’hier avait été un vrai fiasco, et un pur. Et Léon espérait qu’aujourd’hui, ce ne serait pas le cas. Non, aujourd’hui, il devait faire mieux. La Coupe des Duos approchait à grand pas, et il connaissait d’hors et déjà ses premiers adversaires : la team des Enflammés. Filiden Derrial, ancienne Couronne Funéraire des Millefiore, et actuellement Parrain de la toute nouvelle et naissante Sumeria Famiglia. Et l’autre, c’était Kuna, Kuna anciennement le chef de la Fenice Nera, celui qui l’avait battu à plate couture lors de leur affrontement. Deux très grosses pointures. Primo et lui auraient intérêt à s’accrocher et à faire tout ce qu’ils pouvaient… Et c’est pour cela que dès ce soir, il devait avoir maîtrisé le mieux possible sa nouvelle technique !

    Sans un regard pour les caméras, dont il connaissait par cœur chaque emplacement, le jeune Gardien s’avança jusqu’au centre de la pièce, où il s’immobilisa et ferma ses yeux myosotis. Il respira calmement, lentement. Pour entrer dans l’état qu’il cherchait à trouver, il devait faire le vide en lui, et se laisser envahir par la douce et impérieuse harmonie du Ciel. Et c’est ce qu’il tâcha de faire. Lorsqu’il se sentit prêt, il relâcha d’un coup toute la puissance qu’il pouvait recracher ainsi, laissant ses Flammes oranges s’éparpiller en tout sens, jusqu’à plus de dix mètres de distance, comme s’il se trouvait au cœur même d’un véritable brasier en furie.

    Dans le chaos général que cela produisait, Anawak saisit à sa ceinture une petite boîte métallique gravée des lettres
    Echidna et d’une tête humanoïde encadrée de serpents. Il inséra dedans son Anneau d’or, la petite pierre de topaze en avant, bien enflammé, pour ouvrir la Boîte et en faire sortir ce qui devait s’en extraire. Une forme vague, grosse, mouvante, comme une boule noire entourée de centaines de tentacules amovibles, difficile à distinguer au milieu des Flammes toujours tournoyantes telle une tempête d’une rage peu commune.

    Le jeune homme cria quelques mots, apparemment en Italien, mais le son inaudible en comparaison du vacarme ambiant, se perdit dans la masse. Aucune importance, de toute façon. Soudainement, l’Anneau Eternel du Ciel et la Méduse invoquée par le jeune homme furent atteint d’une surbrillance étonnante et leur lumière rendit encore plus difficile leur distinction. Les muscles contractés au maximum, le Gardien sentit la Medusa del Cielo, son Echidna-Box, se rapprocher doucement, l’attirant en même temps. Il ferma les yeux, ses Flammes continuant de se répandre alentour, et attendit le contact. Comme un choque, d’une violence inouïe, produisant une onde silencieuse qui alla fracasser les premières plaques de kevlar constituant les nouveaux murs.

    La tempête se calma rapidement, et au milieu du nuage de fumée et de poussières, deux silhouettes apparurent. L’une d’elle, Léon Anawak, dans le même état que celui où il était avant le flash, à une exception près : ses pupilles avaient changées de couleurs, l’iris s’étant teinté en noir, et la prunelle étant en revanche devenue blanche et brillante. Il semblait souffrir, et on voyait que son corps lui faisait mal, résultat du trop-plein d’entraînement de ces jours derniers. En face de lui, environ à vingt mètres, dans les airs… un second Anawak ! Mais on aurait cru qu’un négatif avait été passé sur lui. Sa peau était noire, d’un noir de jais profond, les mèches de cheveux blanches et ébènes s’étaient inter changées, son pantalon et sa chemise étaient devenus plus ou moins gris clair, blancs. Son regard, lui, était blanc et vide. Il ne semblait pas souffrir le moindre mal, et il respirait une confiance sans mesure, un sourire vague se dessinant sur ses lèvres. Autre changement frappant avec le vrai Léon : il portait sur lui un équipement particulier. Il avait un genre de gilet métallique avec un gros cercle sur la poitrine, son bras gauche était recouvert de plaques de métal agencées de manière à former une protection lourde, et des lanières informes et étranges flottaient dans son dos, molles. Au nombre de six, elles crachaient doucement des Flammes qui semblaient le maintenir ainsi dans les airs. Aussi, alors que l’Anneau du vrai Gardien était resté inchangé, celui de l’ « usurpateur » avant reprit la forme dédoublée en un bracelet et une bague, tout deux sur le poignet et le majeur gauches.

    Rien ne semblait plus normal, dans cette salle de diamant contenant maintenant deux Léon Anawak… En tout cas, ce qui devait se produire, et qui se reproduisait depuis plusieurs jours, se produisit : le double fonça sur le vrai Gardien Eternel, concentré de puissance brut sur une flammèche en douleur et en peine, qui se devait de résister comme elle le pouvait. Le déplacement fut fulgurant, et le coup encore plus. Un poing enflammé envoya valser le jeune homme contre un mur, le réduisant un peu plus en miette, et le faisant souffrir plus encore. Il se sentait faiblard, et dans la totale incapacité de lutter. Et en tout cas, de lutter à armes égales…

    Léon tentait de réfléchir, avant que
    L’Autre, encore et toujours, ne revienne l’attaquer. Mais il n’en n’eut guère le temps et se retrouva propulsé plus loin. Cette fois-ci, il eut un moment de répit, puisque son double semblait savourer par avance une nouvelle victoire. Le jeune homme rassembla ses pensées : ces trois derniers jours de combats infernaux, il avait tout essayé contre lui. Ses révolvers et même ses deux Desert Eagles n’avaient aucun effet, aussi puissantes que soient les Flammes associées. Ses autres armes ne paraissaient que des jouets. Il n’avait pas voulut utiliser Rùmory, qui de toute façon ne se serait montré guère plus efficace. Il avait fait ce qu’il avait pu, et cela n’avait pas servit à grand-chose, il en restait réduit au même point, confronté à sa totale inutilité pour lutter contre son double surpuissant. Mais il avait tout de même deviner une chose : le seul moyen qui aurait pu lui donner un semblant de chances, c’était de se retrouver équiper de la même manière contre lui. Il avait fait ce qu’il avait pu pour changer la forme de son Anneau, mais rien n’y faisait, il n’y arrivait pas le moins du monde. Et c’était tellement frustrant ! Sinon, peut-être que la Percée aurait pu se montrer efficace, il n’en doutait guère, mais celle-ci demandait un certain temps de préparation, temps qu’il ne parvenait pas à trouver. Il n’avait aucun répit… d’ailleurs, L’Autre ne manqua pas de le lui rappeler en l’attaquant à nouveau.

    Il n’en pouvait plus, se sentait épuisé, au bout du rouleau, usé jusqu’à la moelle, dépassé par les évènements, par une situation qu’il ne maîtrisait plus le moins du monde. Mais que faire, à la fin, que faire ? Ce furent les seules pensées qu’il pu articuler entre deux vols d’un bout à l’autre de la salle. Ainsi qu’une autre : douleur…

    Acte 3


    Léon Anawak ressentit une grande douleur envahir son corps. Les coups à répétition qu’il avait reçut de part son double lui valaient cette souffrance intolérable et impossible à chasser. Il se forçait à arrêter de fumer, en ce moment. Du moins, il essayait. Mais il fallait l’avouer, les résultats n’étaient pas des plus convaincants… Néanmoins, il faisait beaucoup d’efforts dans cette direction, et stopper la cigarette lui causait de fréquents maux de tête et de ventre, qui ne l’aidaient pas du tout actuellement. Il aurait aimé trouver un soutien, n’importe lequel, que ce soit dans sa tête ou dans la salle. Quelque chose qui lui aurait permit de tenir le coup plus longtemps. Car à nouveau, L’Autre apparaissait devant lui et un choc terrible lui vrilla les abdominaux et toute la cage thoracique.

    « L’espoir fait vivre », se tue-t-on à nous apprendre. Mais pour quelle vie ?

    Le jeune homme se répondit à lui-même, tout comme il s’était interrogé. L’espoir fait vivre pour nous amener à de plus grandes déceptions. Sans espoir, il n’y aurait pas de déceptions, puisque nous n’attendrions rien de particulier de la vie, rien d’autre qu’une monotonie lassante. Mais sans espoir, il n’y aurait plus moyen d’avancer, car rien ne nous motiverait à le faire. Aucune raison ne nous pousserait à faire quoi que ce soit d’autre qu’exister sans aucun but. Alors l’espoir devenait le propre de l’homme, qui accepte dès la naissance l’idée d’une mort au bout du chemin, avec laquelle il essaye de cohabiter, mais qu’il cache derrière des substituts de toute sorte. Un homme qui a conscience de pouvoir perdurer, qui prend conscience du temps qui passer, et qui surclasse toutes la biomasse par ce simple fait de conscience. Et cela amenait l’envie de vivre avec un but. L’envie de ne pas simplement survivre… Alors pourquoi se priver de l’espoir de continuer son petit bonhomme de chemin ?

    Alors qu’il fonçait à toute vitesse contre l’un des murs de kevlar de la salle d’entraînement, Léon eut en une fraction de seconde le temps d’établir ce raisonnement dans sa tête. Et plutôt que de se laisser succomber à la tentation de ne rien faire, ne rien tenter, il décida d’agir, enfin. Il refusa l’inéluctable défaite à laquelle il pensait tout d’abord avoir à faire, et très rapidement se saisit de son Desert Eagle noir, fort heureusement accroché à un holster sur sa cuisse droite. Avant même d’avoir effleuré le mur, il le visa et tira, un coup. L’explosion noyée de flammes du Ciel le projeta en avant, comme il l’escomptait, sans occasionner de dégâts sur lui-même. Il tira plusieurs fois, plaçant précisément le long canon de son arme dans les directions souhaitées. Certes,
    L’Autre bénéficiait d’une vitesse clairement hors-du-commun, mais il n’était qu’un double sans âme, une créature inutile. Lui, il était réel. Et fort, il le savait.

    Anawak se déplaçait donc le plus rapidement qu’il le pouvait grâce à son arme. Retouchant le sol, il se saisit de son second Desert Eagle, le blanc. Il mit en joug le corps mouvant et véloce de son double, des deux armes, et appuya simultanément sur les gâchettes, deux fois de suite. Mais comme il s’y attendait, l’effet fut mince ; la forme lui fonça dessus à toute vitesse, auréolée de flammes oranges.


    « Il Volo dell’Aquila. » Pas besoin de crier, juste pour se rassurer, prononcer ces quatre mots annonçant la technique utilisée par le Gardien. Et aussitôt, il mit à exécution son Envol de l’Aigle, puisque trois nouvelles détonations, savant mélanges de la puissance conjuguée de ses deux pistolets, lui suffirent à se décaler sur le côté et à s’éloigner par la voie des airs. Certes, il ne volait pas, mais la vitesse et les flammes lui suffisaient pour éviter les attaques de l’ennemi. C’était déjà un bon point. Mais le jeune homme n’avait pas droit à l’erreur, car il devait au maximum éviter d’être touché.

    En tout cas, la riposte commençait.

    Gardant l’un des deux revolvers, le jeune homme rengainait l’autre, dont il avait pu une nouvelle fois constater l’inutilité. Sa main droite était maintenant libre. Il jeta un coup d’œil à son Anneau, légèrement brillant, excité par les flammes que dégageait Léon. Continuant de se déplacer aussi rapidement qu’il le pouvait, esquivant sans frapper l’adversaire énervé, il replongea en lui-même : comment s’était-il débrouillé, dans les mines ? Comment avait-il activé cette nouvelle forme de son Anneau ? Bonne question !

    Il tentait de remettre ses idées en place, mais ça n’était pas simple, avec toute cette agitation et la concentration dont il devait faire preuve pour ne pas être encore frappé. Puis une phrase lui revint en mémoire :
    LUCE ABSENTE TENEBRAE PRAEVALENT. Celle gravée à l’intérieur de sa bague Eternelle. « Lorsque la lumière disparait, les ténèbres prévalent… » Qu’est-ce que cela pouvait bien signifier ? Il cligna des yeux, et ce court instant plongé dans le noir, alors qu’il devinait la forme fonçant droit sur lui, lui fit l’effet d’un éclair de lucidité et de connaissance. Il sut. Mais en remontant le rideau de ses paupières, il aperçu son double lui décocher une droite effrayante et enflammée, accompagnée d’un sourire de supériorité, qui l’envoya s’écraser contre d’autres plaques de kevlar. Merde ! Il avait comprit, mais il ferait bien de rester attentif au lieu de jubiler comme ça… Comprendre ne voulait pas dire qu’il avait gagné.

    Bon, il fallait se reprendre en main. Et c’est ce qu’il fit. Il resta debout, parfaitement statique, rangeant même son second Desert Eagle. Il savait que
    L’Autre arrivait. Raison de plus pour lutter, pour se dépêcher, pour ne pas perdre une seule seconde de temps. Il isola sa vue au monde extérieur, et fit instantanément le vide dans son esprit, un vide comblé exclusivement par la pensée d’une petite flamme orange, douce, chaude, ultime rayon d’espoir dans le noir qui s’offrait à lui. Soudainement, à la seconde où il devait y avoir contact, contact il n’y eut pas.

    Léon Anawak rouvrit grand les yeux, le myosotis de ses pupilles se confrontant au noir de l’ennemi. Son visage dénué d’expression au sourire narquois et effrayant du double. Avoir peur de
    L’Autre c’était avoir peur de lui-même. Et bien que cela ai pu lui arriver, ce n’était pas le cas actuellement. Une explosion de flammes orange eut lieu. Pas celle de l’adversaire. Les siennes, à lui. Et ce fut le double qui fut projeté plus loin et alla s’écraser contre un mur, brisant au moins trois ou quatre couches successives de kevlar. Le regard impassible, Anawak se tenait légèrement arqué, en garde, les muscles crispés et prêt à répondre. A son poing droit, de grosses flammes s’éteignirent, et laissèrent place à deux nouveautés : un bracelet couronné d’un dôme cristallin et encadré de six pierres, ainsi qu’un petit Anneau d’or et d’ivoire arborant le « E » de l’Eterna.

    A travers le « E » d’Eternité, il était parfaitement apte à entrer dans la danse, et à la mener, à réduire à néant un adversaire qui lui avait donné tant de mal. Maintenant, il allait riposter, et attention, ça serait du grandiose. Le sang italo-américain de l’Eternel qui s’enflamme…

    Acte 4

    « LUCE ABSENTE TENEBRAE PRAEVALENT. » La phrase inscrite à l’intérieur de l’Anneau en sa première version. Le jeune homme y avait beaucoup réfléchit, il avait tenté de lui donner un sens. Mais il n’avait rien trouvé de très concret, qui puisse se rapporter aux divinités de la Grèce Antique, ou aux flammes. Non, il n’avait rien trouvé de bien utile à ce sujet. Et là, c’est dans le feu de l’action qu’il avait trouvé la réponse qu’il attendait. Il avait fait le vide en lui en donnant un sens à cette simple phrase : une mise en garde. « Attention, c’est en l’absence de lumière que les ténèbres prévalent… » Et les ténèbres, il devait les chasser. N’était-ce pas le rôle premier du Ciel que de chasser la nuit et ses noirceurs ? Si, bien entendu. Alors il avait du inverser la maxime. « TENEBRAE ABSENTE LUCE PRAEVALENT. » Lui, il devait faire revivre la lumière. Repousser les ténèbres. Eclairer le monde.

    Et c’est ainsi que naquirent, ou que ressuscitèrent, les pouvoirs cachés de l’Anneau Eternel orange…

    Léon Anawak n’avait pas sentit un regain d’énergie fulgurant, aucune fièvre du combat, aucune soif de victoire dépassant l’entendement, rien de tout ça ne l’avait envahit. Mais il se sentait bien, finalement, blessé de partout, des blessures et des contusions maquillant de rouge sang et de bleus ses vêtements et sa peau. Aucun intérêt à y voir une quelconque trace de masochisme, simplement, il avait comprit qu’il avait réellement une chance, contre l’adversaire. Que rien n’était perdu. Et en ayant fait retrouver à son Anneau cette forme, il savait qu’il s’approchait de la puissance de l’ennemi. Parce qu’il avait aussi comprit une chose : la force de son double, c’était la sienne. Il voyait bien la forme dédoublée de l’artefact du Ciel Eternel, rayonnante sur le poignet gauche de l’ennemi. Son équipement à lui se trouvait à droite, en revanche. Et maintenant, il ne restait plus qu’au mafieux à obtenir la même protection portée par
    L’Autre

    Ce dernier restait maintenant à distance. Une rage incommensurable tordait son visage, et il avait perdu le rictus narquois qu’il arborait depuis son apparition. Des flammes puissantes volaient en tout sens, impressionnantes de part leur taille et les ondes meurtrières qu’elles dégageaient. Il n’allait pas tarder à attaquer de nouveau, mais avoir été ainsi repoussé semblait le tenir en respect, comme s’il n’osait pas frapper aussitôt, suite à la riposte imprévue. Il est vrai que ces jours derniers, il n’avait pas été habitué à ça, puisque les victoires s’étaient enchaînées pour lui. Une haine sans nom l’habitait maintenant, une haine qu’il allait mettre à profit pour terrasser celui qui le faisait apparaître devant lui…

    Pendant le laps de temps, le jeune Eternel observa donc l’adversaire, les deux se jugeant mutuellement. Puis son regard fut attiré par le cercle se trouvant sur la poitrine de
    L’Autre, au milieu des plaques de métal agencées de manière à former un parfait gilet imperméable à toute attaque extérieure. En tout cas en apparence. Ce cercle représentait l’emblème de la Famille, l’Ouroboros bien connu, entouré de serpents entortillés en tout sens, en somme un très bel ouvrage. A quoi cela lui faisait-il penser… Ah, il savait ! A Athéna, la déesse de l’Antiquité, qui portait sur elle l’un des attributs prêté par son père, Zeus : l’Egide. Et qu’est-ce qui figurait là-dessus ? La tête de la Méduse ! Zeus et la Méduse, les deux clés pour parvenir à ce résultat de puissance… Son Echidna-Box du Ciel, le jeune homme l’avait déjà ouverte, et elle était incarnée par ce fameux cercle au milieu de la poitrine de l’adversaire. Il supposait qu’il n’avait qu’à entrer en contact avec elle pour que son pouvoir vienne l’habiter… Et c’est ce qu’il allait faire !

    Anawak prit une inspiration et se mit à courir en direction de l’ennemi. Dans le même temps,
    L’Autre fonça, volant vers lui plus rapide que jamais, sa rage s’échappant par tous les pores de sa peau, sans limites, sans contrôle. Au moment du contact, les deux firent exploser leurs flammes et se frappèrent simultanément. Les forces n’étaient pas égales, c’était certain, et le jeune Eternel se prit un coup de poing qui le sonna vraiment et l’assomma à moitié.

    « Bordel ! Fils de pu… » commença-t-il à crier avant de se prendre un nouveau coup violent au front. Là ça n’allait pas du tout. Le jeune homme hurla et frappa à son tour, quatre fois. Deux directs du gauche au plexus solaire, un uppercut bien placé au menton et un coup de genoux dans la hanche droite. L’Autre vacilla et Léon profita pour lui plaquer sa paume enflammée sur le torse, là où se trouvait la tête de la Méduse.

    Comme un souffle de vie, ou un souffle de mort. Dans un bruit de fin du monde, une explosion retentit, qui envoya les deux adversaires dans des directions diamétralement opposées, illuminés par un éclair blanc, et qui vit s’écrouler un gros pan du plafond tandis que les murs et le sol se fissurèrent en plusieurs endroits. Puis le silence revint, ponctué par les lourdes respirations des deux Léon, séparés par plusieurs dizaines de mètres. La poussière flottant dans l’air se dissipa peu à peu, dévoilant les deux hommes qui se jaugeaient. L’un semblait particulièrement intrigué par ce qu’était devenu l’autre… Et c’était bien le double qui commençait à douter de son pouvoir !

    Avec la fumée qui se dissipait, Anawak apparut totalement différent de tel qu’il était avant. Le contact avec l’adversaire. En effet, un genou au sol, une main posée au sol, l’autre dressée devant lui, il semblait avoir fait face avec brio à la puissante détonation. Mais le plus surprenant, c’était ce qui avait « poussé » sur son corps. Le jeune homme se retrouvait équipé de grosses épaulières rouges-dorées à la grecque. Son buste était recouvert de plusieurs plaques métalliques de même ton comprenant également l’emblème de la Famille encadré de serpents. Dans son dos, un léger halo lumineux et orangé se dessinait, causé par six réacteurs de flammes du ciel qui lui serviraient à se maintenir en l’air, comme c’était le cas pour
    L’Autre. A son poignet gauche, deux bracelets métalliques entrecroisés. Quant à son bras droit, il était dissimulé sous une cubitière et une rondelle, articulées avec un canon d’avant-bras qui se terminait par un gantelet roux-doré et noir, le dos de la main décoré de l’Ouroboros en « 8 » horizontal. Ses deux artefacts, le bracelet et l’Anneau, étaient toujours à leur place.

    Léon se retrouvait avec le même équipement chargé de puissance que son ennemi qu’il cherchait à vaincre depuis des jours. Mais le sien était encore plus beau, plus luisant, plus dessiné, plus agréable à voir, plus coloré, plus… parfait.

    Calme au possible, le jeune homme se releva doucement, ne prêtant plus attention à l’adversaire, son regard se perdant en exploration sur ce qu’il pouvait voir de l’armure qui le recouvrait maintenant. Il l’avait fait. Son entraînement avait aboutit. Il avait atteint le stade auquel il avait voulut parvenir depuis tant de jours, depuis qu’il avait obtenu son Anneau au Mont Olympe, en fait, quelques semaines plus tôt. Car à ce moment-là, il avait sut qu’il pourrait devenir ce qu’il était en cet instant. Il avait sut qu’il pourrait sublimer sa force et que, en combinant le pouvoir du Ciel de l’Eternel et sa Méduse, il s’équiperait de ceci : sa propre Cambio Forma. Avec ça, il venait, il en était certain, de se hisser au palmarès des quelques cinquante plus grands mafiosi de son époque, assurément…

    Un regain de puissance phénoménale l’envahit alors qu’il replia ses avant-bras, fixant l’ennemi, et allumant de plus en plus les flammes de Dernière Volonté tout autour de lui, s’enveloppant d’une aura orangée, terrible.
    L’Autre hurla de rage, et fit éclater un véritable brasier qui laissa de grosses marques noires sur le mur dans son dos, et fonça en avant, aussi véloce qu’un carreau d’arbalète. Mais cette fois-ci, aucune surprise, Léon fit de même, et quoiqu’assez incertain sur ce qu’il faisait, il réussit à faire vrombir les réacteurs qui le portèrent dans les airs, et le firent se rapprocher à une vitesse folle de l’ennemi. Au lieu de simplement se rentrer dedans, ils s’empoignèrent et, tête contre tête, mains dans les mains, serrant chacun aussi fort qu’ils le pouvaient, ils forcèrent, pour obliger l’autre à lâcher prise, volant en tout sens, parcourant sans arrêt la grande salle d’entraînement en piteux état, se cognant partout, sans pour autant se séparer.

    Dans cette violente étreinte pour la victoire, puisque celle-ci se trouvait assurément au bout du chemin, ils luttaient tant qu’ils le pouvaient, désirant tout deux mettre K.O. l’adversaire. Léon commençait déjà à sentir la fatigue l’envahir, alors qu’il avait endossé son armure depuis deux ou trois minutes à tout casser.
    L’Autre ne vacillait pas, toujours égal à lui-même, guidé par une haine et une envie de meurtre sans précédent.

    « Tsss… ordure… Raaaaah !! Ras-le-bol de devoir perdre contre un faux, un usurpateur, un simple double qui ne vaut rien ! La haine est un sentiment stérile… !! » souffla Léon, plus pour se motiver que pour parler à son double, qui de toute manière restait parfaitement stoïque et muet. Les deux combattants s’immobilisèrent dans les airs, à quelques cinq mètres du sol, crachant tant de flammes d’un côté que de l’autre.

    Anawak ferma les yeux, crispant ses paupières et tout son visage dans un visible effort pour ne pas céder. Dans un cri, il fit hurler ses six réacteurs dorsaux, qui crachèrent plus de feu encore, et il commença à repousser son adversaire, la sueur glissant sur leurs deux fronts. Il ne regardait toujours pas ce qui se passait, et, l’épuisement le gagnant de plus en plus, il tenta de faire le vide en lui. Il se sentait partir, défaillir… Soudainement, il rouvrit les yeux et projeta ses pieds joints dans l’estomac de
    L’Autre qui, surprit, expira tout l’air de ses poumons et relâcha les mains de l’Eternel, tombant au sol, lourdement. Se propulsant et chutant en même temps, il suivit la même trajectoire que l’adversaire, son poing recouvert de métal en avant, entouré de flammes impressionnantes. Il toucha le sol sous le regard stupéfait et terrifié de l’ennemi. Enfin, il avait peur, il n’avait plus de rage. Pour Léon, aucune joie, aucun bien-être particulier ni aucun plaisir à avoir tué son double. De toute manière, il était comme une illusion, une épreuve imposée par son esprit.

    L’avant-bras droit d’Anawak était presque entièrement enfoncé dans le ventre de
    L’Autre, transperçant chairs, os, organes, muscles… Du sang un peu partout. Un dernier sourire éclaira le visage du mourant. Plus de la provocation, de la supériorité, ou de la moquerie. Comme une satisfaction… Ce pour quoi il avait été créé, c’était poussé Léon dans ses derniers retranchements et lui permettre de développer cette Cambio Forma. C’était accompli. Il partait dans le néant, à juste raison, et après avoir réussit ce qu’il devait faire.

    Le jeune homme victorieux, lui, ne bougea pas. Il ne remarqua même que son double se dissipait peu à peu, ne laissant que le sang qui s’était échappé de son corps comme seul souvenir. Il ne remarqua pas non plus la disparition de Cambio Forma, le retour de ses artefacts Eternels à leur forme d’origine… Il sombra doucement dans un sommeil d’épuisement et de contentement et tomba en avant, face contre sol, inconscient au milieu des débris de la salle d’entraînement.

    Il avait gagné…

    HRP : Voilà, c'est ici et maintenant que je clos mon entraînement. Merci à ceux qui l'on suivit, en espérant que vous y ayez pris autant de plaisir que j'en ai moi-même eut à l'écrire. J'espère ne pas avoir été trop lourd, trop pointilleux, avoir trop détaillé, etc. On va dire que ce sont les petites craintes de quelqu'un qui aime écrire mais n'a rien du tout d'un professionnel ^^ Si la suite des "aventures" de Léon vous intéresse, et bien le prochain lien que voici y mène directement, dans le QG de l'Eterna Famiglia, comme toujours. Voili-voilou, bonne soirée tout le monde =)

    PS : Aussi futile et inutile que ça puisse être, je suis tout fier d'annoncer quelques 50 à 60 vues, depuis le premier Acte, pour mon entraînement ^^ Bref, bye !

    EDIT de LB-X : Bon, avec toujours autant de futilité, je porte à presque 100 le nombre de vues ^^ (dans les 80 ou 90, je crois) Je suis trop orgueilleux, vraiment je m'excuse ^^'
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    Message  Lambo Bovino-X Lun 13 Aoû - 10:10

    Bonjour à toutes et à tous.

    Je tiens à préciser ici deux choses : tout d'abord, mon cher Eleven, pourrais-tu rajouter, dans la liste des lieux d'entraînement déjà utilisés, que la Salle de diamant se trouve dans la propriété de l'Eterna Famiglia, en Sicile ? Merci ! =)

    D'autre part, je réserve ce topic (de toute façon personne ne l'a utilisé depuis mon précédent entraînement donc pas de soucis je pense) à partir de maintenant. Je ne compte pas renforcer encore Léon en lui faisant développer de nouvelles techniques, puisque c'est Sakura, alias Alice Hino, qui s'entraînera ici. Je serai celui qui l'aidera à progresser, rien de plus. Je n'ai pas encore décidé du lieu qui nous servira, on verra cela plus tard. J'espère commencer rapidement cet entraînement, mais cela dépendra de nos autres RPs respectifs, à Sakura et à moi.

    Voilà, au revoir.
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    Message  Lambo Bovino-X Ven 26 Oct - 0:42

    [HRP] Bonsoir à toutes et à tous.

    Je vais donc enfin démarrer là l’entraînement du personnage de Sakura, entraînement pour lequel j’avais déjà réservé l’endroit quelques 2 bon mois auparavant. Finalement, comme c’était à peu près certain, il se passera dans la propriété des Eterna, qui par sa taille offre de nombreux endroits où s’ « amuser » ainsi. Je les nommerai au fur et à mesure de la progression de l’entraînement – qui ne devrait pas prendre trop de temps je pense.

    Autrement, pour situer temporellement parlant ledit entraînement, il se passe, du côté de Léon, après les évènements relatés dans son passage du niveau 6 au niveau 7 que voici, puisque ce sont certains de ces évènements qui ont motivés Anawak à prendre son sous aile l’entraînement de la jeune Alice Hino. Néanmoins, cela ne se passe pas directement après ces faits, puisqu’un RP concernant Saya et Léon est prévu qui les suivra (ni spéculations ni révélations là-dessus, chaque chose en son temps mes amis) ; on peut donc considérer que c’est une histoire de trois ou quatre jours après, une semaine tout au plus. Enfin, cela se déroule avant le passage de BlackCrows et le retour d’Ayame dans le QG, passage débutant au premier post de Crows daté du 11 Septembre.

    Voilà tout. Bonne lecture et profite bien, Sakura.

    Léon était assis par terre, sur une grande dalle de granit blanc veiné de rose, les deux mains occupées à nettoyer et à entretenir au mieux des armes à feu qui se trouvaient éparpillées en morceau devant et autour de lui. Il mettait un point d’honneur à s’occuper de tenir en parfait état de fonctionnement ce qu’il utilisait pour se battre, car il savait combien il était dangereux de se retrouver avec un revolver ou un automatique enrayé en plein milieu d’une fusillade, et qu’il aimait à avoir un matériel en parfait état de marche. Le jeune homme se trouvait là dans une clairière au milieu de la forêt du domaine de l’Eterna Famiglia, sur une esplanade formée par un plaque de granit circulaire gravée de dessins stylisés rappelant l’art amérindien et surélevé de cinq mètres au-dessus du sol du bois alentour. Des escaliers tournaient en rond autour de cette structure de pierres taillées pour permettre d’y accéder sans avoir à faire d’escalade sur la surface et les pans presque aussi lisses que du verre poli. Il avait choisit cet endroit pour graisser et prendre soin de son équipement car c’était le lieu qui lui semblait idéal pour ce qu’il avait à faire maintenant.

    Aujourd’hui, comme il le lui avait promit quelques jours plus tôt, il devait lui faire subir un entraînement. Pour lui c’était quelque chose d’assez inhabituel, car il n’avait jamais vraiment pris ainsi quelqu’un sous son aile pour l’aider à améliorer ses compétences. Mais la jeune Titanide le lui avait spécialement demandé car il était, de tous les membres de la famille, le seul à avoir le Ciel pour flamme principale. Et c’était justement ce qu’elle voulait développer. Car bien que son type majeur soit plutôt la tranquillité de la Pluie, elle avait également une affinité à l’harmonie, dans une moindre mesure. Et c’était là ce qu’elle voulait arranger, en développant au mieux sa seconde capacité qu’elle n’usait que très rarement au vu de ses difficultés à le faire.

    Il y avait de cela six jours, lorsque le Consigliere avait observé les deux Titanides de l’Eterna depuis le Belvédère qu’il aimait particulièrement, au-dessus de la cascade, il s’était dit que de toute manière, il aiderait la jeune Alice à s’améliorer en voyant la persévérance avec laquelle, aussi discrètement que possible, elle cherchait d’elle-même à le faire. Mais après avoir vu Saya, il s’était débrouillé pour retrouver la belle à la longue chevelure rose et l’avait suivit, jusqu’à se perdre. Jusqu’à ce que tous les deux se perdent… Agréables souvenirs. En revenant, la Pluie de la famille l’avait interpellé et de là cette idée d’entraînement au perfectionnement. Et c’est pourquoi il se retrouvait là, quatre jours après cette demande, attendant de bon matin l’arrivée de la demoiselle féline. Comme toujours ou comme souvent, le temps était radieux dans cette région de la Sicile, et déjà le Soleil perçait dans les feuilles des hauts arbres entourant l’esplanade du jeune homme, livrant aux yeux les plus beaux tons de vert, de l’émeraude au foncé du verre teinté. La lumière traversant les feuilles découpait les plus belles formes qui soient alentour et l’on aurait pu se croire dans une cathédrale sylvestre, le filtre des arbres officiant comme d’immenses vitraux.

    Terminant sa besogne de remise en parfait état de ses armes, il les passa en revue : un vieux revolver Tevis finement ciselé, un Glock 32 S&B, deux Desert Eagles .44 Magnum et un revolver Mexicain au bout duquel demeurait attaché un petit anneau d’or. Ses quatre armes majoritairement utilisées, qu’il avait pu acheter, qu’on lui avait offert… et qui lui avaient déjà tellement servit pour le sortir de maintes et maintes situations délicates dans lesquelles il s’était fourré. Léon se releva en accrochant à sa ceinture, où pendaient, chose inhabituelle, quatre holsters de cuir, les différents calibres qu’il possédait et s’étira bien tout en longueur. Poussant un petit gémissement d’aise après coup, il secoua sa tête pour chasser le bâillement qui le prit à l’instant, et fit quelques pas sur l’esplanade.

    C’était, comme pour la Salle de Diamant, à sa demande qu’Ayame, alors encore dirigeante de l’Eterna Famiglia, avait fait construire ce terrain circulaire surélevé en plein milieu d’une clairière, à peut-être un peu plus d’un kilomètre du manoir. Isolé de tout, on y avait un contact avec les animaux sauvages, même les moins audacieux, qui se traînaient souvent dans ces coins-là. Et surtout, on pouvait y connaître un calme absolu, en rien comparable à celui d’un après-midi de lecture ou de repos à l’ombre d’une tonnelle ou d’un parasol dans les jardins ornementaux de Mangetsu. C’était pourquoi il avait choisit ce lieu pour permettre à Alice d’étendre l’univers de sa flamme, pour qu’elle bénéficie de la sérénité qui baignait cet espace forestier. De plus, la dalle devait bien posséder un diamètre de dix mètres, pour un périmètre d’une trentaine de mètres. Une liberté de geste non-négligeable pour les exercices qu’il allait lui faire faire.

    Comme pour appuyer ses pensées du moment, Anawak marcha en rond sur la circonférence de la structure de granit. Derrière lui flottait légèrement au vent doux sa tunique blanche et aussi fine qu’une chemise terminée en haut par un col en « V » déboutonné assez plongeant duquel ressortaient, outre quelques parcelles de peau bronzée, une chaîne terminée par une chevalière en forme de reine des fleurs, en une sorte d’argent nacré des plus somptueux. Un pantalon taille basse de soie noir rehaussait la clarté du vêtement aux manches relevées, laissant libre des avant-bras couverts de bracelets de cuir et d’acier. Sa tenue était terminée par des Converses noires marquées de deux raies immaculées, et par son éternelle ceinture ornée des quatre revolvers et d’un bon nombre de Boîtes cubiques. Ecoutant le bruit de ses pas sur le sol plein et dur, il continua de laisser se dérouler sa pensée sur la suite des évènements à venir.

    L’entraînement se déroulerait en plusieurs phases, qui prendraient le temps qu’il faudrait pour être menées au bout, mais qui normalement devraient permettre de nettement débloquer les liens qui entravaient les forces cachées de la demoiselle juvénile aux cheveux sombres. La première d’entre elle, possiblement la plus longue, consisterai justement à mesurer l’importance et la profondeur de ce que renfermaient son corps et son cœur, et à sonder l’intégralité de qui elle était. Ce ne serait pas une mince affaire, car mesurer son être était une tâche souvent bien difficile à accomplir, puisqu’il fallait accepter pour soi de reconnaître nos défauts aussi bien que nos qualités, et surtout supporter de s’adresser des remarques déplaisantes. Malgré tout, Léon ne se faisait pas trop de doute sur la capacité de sa protégée à assumer tout ce qu’elle était, car il la savait capable de cela. Elle n’était pas aussi fragile qu’elle le laissait souvent croire, et surtout depuis son retour de mission, récemment.

    Anawak laissa là ses réflexion sur les forces de la demoiselle, et se posta debout au bord de l’esplanade pour observer le sol, quelques cinq bon mètres plus bas. Un tapis d’herbes, de trèfles, de lierre, de fougères et de mousses recouvrait le parterre de la forêt. Là aussi, les lumières de cette cathédrale de verdure dessinaient les formes abstraites, tantôt arrondies, tantôt pointues, des dizaines ou des centaines de milliers de feuilles des arbres traversés par les rayons de l’astre du jour. Le sol de cette forêt, duvet merveilleux couleur kiwi, était légèrement vallonné et malgré les troncs gris et bruns qui masquaient parfois la vue, celle-ci portait loin en toute direction. A tel point qu’en observant plus loin, et en imaginant la rivière de la propriété qui devait passer à une centaine de mètres d’ici à peine, le Titan du Ciel pu voir approcher avec lenteur deux habitants de la forêt. Une biche, à en croire la marque blanche au niveau de sa queue, et son fan tacheté qui la suivait de près. Le Consigliere les regarda s’avancer vers la structure de pierre, comme s’ils connaissaient bien l’endroit, et profiter de l’herbe qui s’y trouvait pour s’y nourrir tranquillement. Léon ne fit pas un geste et se contenta de sourire. La grâce qui s’échappait de la mère protectrice promenant son petit moins assuré plut au jeune homme. La faune européenne présentait des aspects séduisants et sublimes, au plus profond de la nature…

    Au bout d’un moment, une dizaine de minutes peut-être, des bruissements se firent entendre, venant de loin. Les bruits de quelqu’un qui marchait dans la forêt et qui venait par ici. Alice, sans doute, puisqu’il était à peu près l’heure pour elle de retrouver son mentor du moment. Les deux bêtes elles aussi, naturellement, perçurent l’arrivée de l’humaine, bruit qu’ils devaient maintenant connaître autant que redouter, par une mémoire collective et instinctive du règne animal. La mère en première, puis le petit à sa suite, relevèrent leur tête, oreilles levées, aux aguets. Léon s’autorisa alors lui-même à se mouvoir de nouveau et se racla la gorge pour attirer l’attention des deux animaux. Après un bref regard non craintif mais plutôt résolu pour lui, la biche s’enfuit en courant, son faon derrière elle, dans les ombres des grands arbres de la forêt, laissant seul à nouveau le Titan, mais pas pour longtemps sans doute.

    Celui-ci tourna la tête dans la direction d’où venaient les bruits de pas et aperçu une silhouette encore assez lointaine se découper entre les troncs et les feuilles si vertes. Petite et, de loin déjà, féline dans sa gestuelle, il reconnu avec certitude son élève arriver. Allumant une cigarette qu’il porta aussitôt à ses lèvres, retrouvant l’allure qu’il avait toujours, il agrippa sa ceinture d’une main, utilisant l’autre pour écarter de temps à autres le tube de tabac et recracher la fumée âcre. Pour l’accueillir, il attendit encore un peu qu’elle se fut approchée et qu’il pu distinguer son visage, n’ayant plus besoin de crier pour se faire entendre, et s’adressa à elle entre deux bouffées de cigarette en souriant :
    « Salut ma p’tite. Bon et bien, maintenant que tu es là de bon matin, on va pouvoir commencer ce pour quoi on est ici, non ? Rejoins-moi là haut et assieds-toi au centre de l’esplanade. Et médite sur toi-même. Ca commence là, et ne cherche pas, exécute, prends le temps qu’il te faudra. De toute manière je resterai là jusqu’au bout. »

    [HRP] Coup de force ! Au moment où je parlais du bâillement de Léon, je me suis mis à bâillé moi-même, et ce par la seule force de mon écriture ^^ Bref. En espérant que ça te plaises, p’tite Alisakura, bonne continuation. Léon reste là, bien entendu, mais je t’accompagne peu, j’interviens peu. Prends plusieurs posts par étape sans que je n’écrive rien s'il le faut, questionne-moi par MP si tu veux, préviens-moi un minimum de ce que tu fais, et laisse s’écouler le temps ici. Amuse-toi, bien sûr, mais surtout améliore-toi au maximum.

    Pas seulement ton personnage, toi aussi. Ne te sens pas obligée de faire des gros posts, ce n’est pas la taille qui compte, c’est le contenu. Fais des posts qui seront agréables à lire à tout un chacun, minimise le nombre de tes fautes d’orthographe par toi-même ou avec l’aide d’un tiers (je précise que je ne suis pas dispo en ce moment). Fais des gros efforts pour tout ça. Je veux que ton entraînement ne porte pas ses fruits que sur la petite Alice Hino, mais sur toi aussi. Voilà. Bye Wink
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    Message  Sakura Mar 27 Nov - 13:42

    Alice était allongé sur une branche d'arbre entrain de contempler le ciel pas loin de la foret mais quand même isolé des autres.

    Le ciel... Sans lui tous les éléments n’existeraient pas....

    Elle observa longtemps le ciel et ferma les yeux.

    La tranquillité... le calme.... La sénérité... Sans problème.... Sans problème.... Sans problème... Hum.... Au fond les deux flammes que j'ai se ressemblent....

    La jeune gardienne se leva, mit ses deux mains d'un coté de la branche et se laissa tombé. Dès à pressent elle était suspendu, mais elle sauta sur une autre branche plus bas et recommença jusqu'a retrouver la terre ferme. Quand elle était descendue elle marcha longtemps pour trouver Léon qu'elle avait demandé de l'aide pour qu'elle maîtrise la flamme du ciel... Chose pas facile pour elle.... D'un côté ça l'avait presque mit sur une impasse quand elle se battait contre Filiden.... Malheur ! S'être fait étrangler par une pierre, jamais elle ne l’aurait cru.... Elle soupira et se promena tranquillement. Observa les alentours, le soleil qui traversé les feuilles d'arbres et les branches, tout ce qui était d'une beauté naturelle et apaisant. Au loin elle cru apercevoir son professeur particulier. La Pluie de la famille avançait jusqu'a être en face de lui.

    « Salut ma p’tite. Bon et bien, maintenant que tu es là de bon matin, on va pouvoir commencer ce pour quoi on est ici, non ? Rejoins-moi là haut et assieds-toi au centre de l’esplanade. Et médite sur toi-même. Ca commence là, et ne cherche pas, exécute, prends le temps qu’il te faudra. De toute manière je resterai là jusqu’au bout. »

    Bonjour et comprit !

    Elle monta les marches de l'escalier et fit ce qu'il avait dit, elle s'essaya et se mit à méditer. La demoiselle se vida l'esprit, la tranquillité de l'endroit l'aider beaucoup, la féline oublia tout ce qui se passe autour d'elle, essayant d'abandonné ce qu'il lui hantait, mais en vain, la haine envers son ancienne famille ainsi que la torture lui revenant. Les cris... La souffrance.... La mort... Elle commençait à se perdre, revoyant des scènes de son passé…. Les craintes du futur, tout se révéla au grand jour dans cette méditation mais la fugueuse avait du mal à gérer son esprit, ses sentiments elle les maîtriser, elle resta « impassible », « tranquille » malgré tout ce quel encaissait à l’intérieur d’elle.

    HRP: Dsl pour le temps et la qualité du post pour le debut je savait pas quoi faire x) manque d'inspi ^^' Désolé ><
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    Message  Lambo Bovino-X Ven 13 Déc - 20:58

    [HRP] Bonsoir à toutes et à tous.

    Oh là là honte à moi... Cela fait bien longtemps, plus d'un an, et je m'en vais seulement répondre ici. J'ai honte, Sakura, si tu savais ! Mais bon, il y a un vieil adage qui dit « mieux vaut tard que jamais », alors respectons-le, okay ? Cela fait une plombe que je n'ai pas fait se mouvoir Léon sous ma plume, ou plutôt sous mes doigts. Et ça me démange du clavier, si vous saviez ! Let's go...

    Léon Anawak respira un bon coup. Depuis l'esplanade à cinq mètres du sol sur laquelle il se tenait, le vent soufflait doucement et pénétra donc dans ses poumon tel de l'eau fraîche dans une gorge desséchée. Cela faisait une dizaine de minutes déjà qu'il attendait, patiemment. Sa protégée, Alice, assise à quelques pas de lui, était actuellement en pleine méditation, comme il le lui avait préconisé pour son entraînement. La quiétude et le calme intense de leur clairière, situé à un petit kilomètre environ du manoir de la Famille, étaient particulièrement adaptés et absolument nécessaire à cette introspection intérieure.

    Pendant que la jeune fille aux cheveux bruns était plongée en elle, imperméable à ce qui se passait au-dehors, le Consigliere l'observait attentivement. Il ne pouvait à proprement parler lire ses pensées, mais avec l'empathie naturelle des êtres humains, il arrivait à deviner ou au moins à comprendre ce qu'il se passait dans sa tête, quels schémas se dessinaient sous les paupières closes de l'adolescente.

    Devoir se calmer, s'asseoir, fermer les yeux, éteindre ses sens pour ne regarder qu'en soi et y voir le vide de la conscience, le dépasser, atteindre l'inconscience cachée, puis au-delà encore le subconscient... La méditation n'était pas un acte facile, loin de là, et requerrait à elle seule un entraînement. Alors s'entraîner en utilisant la méditation... Voilà qui n'était pas une affaire évidente. Et apparemment, Alice en faisait les frais. Bien qu'elle tenta de le dissimuler du mieux qu'elle le pouvait derrière un masque d'impassibilité, Léon pouvait voir de temps à autre ses sourcils tiquer, ou les commissures de ses lèvres s'agiter. C'était presque comme si son être tremblait sous le coup d'émotions directes, tremblements qu'elle retenait du mieux qu'elle le pouvait. Mais au naturel déjà, la Titanide de la Pluie était une jeune fille agitée ; le fait de lui demander de méditer n'allait pas d'un seul coup lui faire changer de comportement. C'étaient des choses qui venaient avec le temps...

    Probablement subissait-elle actuellement les assauts de sa conscience, de sa mémoire. Il lui faudrait aller bien plus en elle. Ce n'était que la première phase de la méditation... Les différentes entités qui composaient la psyché n'étaient pas des couchées successives superposées, c'étaient plutôt des nébuleuses qui s'imbriquaient les unes dans les autres, se mélangeaient, se partageaient... ce qui ne faisait qu’accroître la difficulté de l'exercice. Car il fallait fouiller et rester en apnée le temps suffisant pour se trouver, pour se découvrir en soi. Gratter la surface et pénétrer sous les protections mentales que l'on s'élevait en se construisant.

    Mais au bout du compte, la méditation était un acte très plaisant, un rapport avec la Terre et avec soi, duquel on ressortait grandit, reposé, et en phase de plénitude. Un refuge intérieur lorsque le monde s'écroulait sous nos pieds, un palais de la mémoire lorsque le corps ne supportait plus la douleur, une bibliothèque lorsque les souvenirs venaient à manquer, un coma lorsque même l'esprit se défile devant la difficulté de l'univers.

    Pressentant que l'exercice ne servirait à rien s'il ne l'aiguillait pas un petit peu plus, Léon interrompit le fil des pensées de son élève:
    « Eh, calme-toi, petite. » Le Second de la Famille s'approcha d'Alice et s'accroupit à ses côtés. Il lui prit le menton d'une main et releva sa tête pour que leurs regards se croisent. Il lu dans ses pupilles rubis tremblotantes la détresse et la rage, la tristesse et la colère. L'instabilité totale de ses émotions, malgré elle. Et il vit aussi dans ces mêmes yeux les épreuves qui avaient défilé devant eux, dont ils avaient été spectateurs autant qu'acteurs, impuissant face aux injustices familiales... Ou tout du moins l'imagina-t-il en les contemplant.

    Par le contact de sa main et celui de ses propres yeux myosotis, il tenta d'apaiser les tourments de la Titanide. Après un petit sourire qu'elle lui rendit largement, comme si sa brève détresse n'avait été qu'une illusion, il la lâcha et se releva.


    « Il faut que tu sois plus apaisée que ça si tu veux réussir, ma p'tite. Je ne te demande pas non plus de museler tes émotions, l'excitation est dans ta nature. Mais si tu veux pouvoir te comprendre, il faut que tu mettes de côté tes ressentiments, ta haine, ta tristesse... Tout ça, tu l'oublies. Pas définitivement, bien sur, sinon ce ne serait plus toi. Mais là, n'y penses plus. » Anawak fit quelques pas vers les bordures de l'esplanade circulaire et, arrivé proche du vide, s'accroupit de nouveau.

    « Tu sens le granit sous ton corps ? » lui-dit tout en passant sa main sur la surface lisse de l'édifice. Son index poursuivit les veines rose qui parcouraient la pierre travaillée et coloraient les motifs amérindien qui y étaient gravés. « Ce que je veux, c'est que tu le ressentes en toi. Comme si ce n'était qu'une prolongation de ton corps. Ce que je te demande, c'est d'abord d'éteindre tous tes sens et de te fermer au monde. Oublie le vent, oublie la nature, oublie les arbres, oublie les bêtes, oublie ton corps, oublie tout. Mais souviens-toi de ton nom. Souviens-toi juste de ton nom. Et plonge, plonge dans les strates de ton esprit à la recherche de qui tu as été. De qui tu seras. De qui tu es. »

    Léon s'interrompit encore une fois et fixa son regard sur l'adolescente assise en tailleur au centre de l'esplanade. « Quand tu auras fini, tu le sauras. Et tu raviveras tes sens. Et le monde t'apparaîtra différemment. »

    A nouveau, le jeune homme se leva et, tendant son bras sur la forêt environnante, conclut par ces mots : « Tout cela sera plus beau que jamais. Maintenant, vas-y, ferme les yeux, je sais que tu vas y arriver. »


    Bon, et bien j'espère que ça vous aura plut ! Ce n'est qu'un avant-goût de la suite à venir. Il ne se passe concrètement pas grand chose, mais il faut bien revenir en douceur. La suite reposera sur toi, Sakura.

    Maintenant, je te laisse du temps, tout ce qu'il te faudra, si tu le sens fonce, mais sinon, pas de précipitation et vas à ton rythme. Fais autant de posts qu'il le faudra, je préfère que tu coupes ton récit en plusieurs passages successifs, en phases d'évolution de la méditation de ton personnage, quitte à sortir plusieurs petits textes de 6-7 paragraphes. Moi c'est le contenu, le fond, qui m'intéresse. Et puis le nombre de posts, on s'en fout, c'est pas ça qui compte, tu n'as pas de limite à atteindre, tu fais comme il le faudra pour toi.

    Premièrement, j'aimerais que tu fasses décrire à Alice tout ce qu'elle voit, ce qu'elle sent dans tous les sens du terme... Utilise ses 5 sens pour décrire ce qu'elle percevra avant de s'enfermer en elle hermétiquement. Puis par étape, raconte-nous la vie de ton personnage. Ce n'est pas ses souvenirs, c'est un film, elle n'en est que spectatrice, elle ne fait que regarder, commenter, juger, ce qu'elle aurait pu faire, comment elle voit les gens, ses sentiments... Parle-nous de tout, de ce que tu as évoqué sur tes autres supports (RP, fiche perso...) ou ce qui est encore inédit (dans la mesure de ce que tu veux nous révéler;) ). Raconte-nous sa vie. Et avant que je n'écrive un prochain post, on dialoguera par MP pour voir où cela te mènera-t-il. Naturellement si tu as la moindre question, je suis disponible par 24 heures sur 24 non plus, mais tout de même. Ce n'est peut-être pas simple mais je veux que tu fasses un gros travail d'introspection sur Alice, comme une psychanalyse sur elle, sur son vécu et pourquoi en est-elle arrivée où elle en est arrivé. Voilà !

    Maintenant, amuse-toi bien =) Bye ♪

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